# Semaine du 03 février 2025
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## Mercredi 05 février
2025 va donc prendre une direction inattendue pour moi. Il va me falloir faire le deuil d’une relation de douze ans… Je ne suis pas sûr d’être prêt à faire face aux hauts et aux bas qui m’attendent, ni aux choix sans fin qu’il va falloir faire (dans mon cas particulier : est-ce que je reste en Angleterre ? Pour combien de temps ?). Mais on n’obtient pas toujours ce que l’on veut dans la vie.
Aussi : que va-t-il arriver de mon amour des romances ? Vont-elles soudainement m’insupporter ? *Stay tuned.*
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## Jeudi 06 février
Cette semaine, Courtney Milan, tout en décrivant la situation horrifique qui se développe aux États-Unis, se refuse d’être alarmiste.
« Lorsque notre cerveau est en mode “survie”, nos impulsions de lutte ou de fuite sont stimulĂ©es, et c’est Ă ce moment-lĂ que nous sommes le plus susceptibles de commettre des erreurs et de faire des choses horribles. L’objectif des fascistes est d’activer cette rĂ©ponse automatique en nous, de faire en sorte que nous divisions les gens en deux catĂ©gories : “ennemis Ă dĂ©truire” ou “alliĂ©s dans la lutte pour dĂ©truire les ennemis”. (…)Â
C’est notre “cerveau social” qui nous fait travailler ensemble. C’est ce qui nous pousse à sauver des vies, à être solidaires et à travailler pour une cause commune. C’est ce qui nous permet de nous améliorer en tant qu’espèce.
Je pense qu’il est extrêmement important pour nous de conserver autant que possible notre cerveau social : nous connecter avec d’autres êtres humains et les aider, plutôt que de passer notre temps à nous battre. »
En somme, être alarmiste, c’est activer le mode « survie » de notre cerveau (et de celui des autres !) qui court-circuite les bienfaits de notre « cerveau social ».
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## Vendredi 07 février
Amusant (ou pas) comme les insécurités que j’avais il y a douze ans sont remontées à la surface aussitôt qu’il a été clair que mon mariage venait de prendre fin. Évidemment, ces angoisses ne sont pas rationnelles (existe-t-il seulement des angoisses rationnelles ?)… et il ne faut donc pas s’identifier à elles. Je ne suis pas ces émotions, même si elles font partie de moi.
MĂŞme quand on est sous leur emprise et qu’on ne peut pas leur Ă©chapper, il est bon de savoir que, telle la marĂ©e, elles finiront par se retirer, Ă moins qu’on ne les nourrisse chaque jour davantage.Â
J’essaye donc de les observer, curieux, un peu comme si je méditais, sans les rejeter pour autant… Même les parasites ont un rôle utile à jouer. Et je dois prêter l’oreille à ce qu’elles disent, même s’il ne faut pas prendre ces *drama queens* au pied de la lettre.
Ces premiers épisodes de panique m’ont rappelé le besoin de me remettre à la méditation : je n’échapperai pas à la douleur, mon deuil se fera en temps voulu, mais je veux garder l’esprit assez clair pour prendre de bonnes décisions et ne pas tout envoyer valser.
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## Samedi 08 février
En ce moment, la tension entre les États-Unis et le Canada prend des proportions clownesques sur les réseaux sociaux. Les Américains pensent qu’ils ont la plus grosse (masse terrestre) et qu’ils sont les meilleurs du monde (leur petit égo national a besoin d’être constamment rassuré, à l’image de celui de Trump et de Musk).
Curieux, je suis allé faire un tour sur l’Encyclopédie Britannica en ligne (je sais, je suis un écrivain subversif)…
Et voici les pays du monde qui ont la plus grosse, dans l’ordre : la Russie (17 075 400 km²), le Canada (9 984 670 km²), les États-Unis (9 834 633 km²), la Chine (9 572 900 km²), le Brésil (8 502 728 km²). Les cinq suivants sont : l’Australie, l’Inde, l’Argentine, le Kazakhstan et l’Algérie.
Évidemment, nous savons tous que ce n’est pas la taille qui compte… mais quand on observe les États-Unis, on ne peut pas dire qu’ils soient particulièrement doués non plus.
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## Dimanche 09 février
« Pourquoi publions-nous nos commentaires sur des réseaux sociaux plutôt que sur nos sites personnels ? Par commodité et dans l’espoir de retrouver nos « amis ». Nous finissons par avaler une montagne de contenus indésirables placés sous nos yeux par des algorithmes pour nous maintenir sur la plateforme et consommer des publicités.
Ces contenus indésirables altèrent notre imaginaire, notre philosophie, notre conception du monde, d’autant plus qu’ils proviennent prétendument de nos « amis ». Un réseau social algorithmique n’a rien de social : c’est une machine à nous emprisonner. On ne peut s’y aventurer qu’en pleine conscience des dangers encourus. » (Thierry Crouzet, [Le prix de la liberté numérique](https://tcrouzet.substack.com/p/le-prix-de-la-liberte-numerique), 9 février 2025)
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